De tout, de rien et parfois du linge sale lavé en public.
Confessions et tribulations d'une fille qui avait 18 ans lors du premier billet.
Un défouloir comme il n'y en a pas d'autre.

For those who speaks English some articles are translated.
They are all ordered under the section "ENGLISH". Enjoy!

dimanche 9 décembre 2012

Atelier de production #1

Un atelier de production c'est quoi ?
C'est un atelier où nous sommes accompagné dans l'écriture. La personne qui le dirige nous donne un thème de rédaction, nous choisissons notre plus belle plume et top départ ! : "soyez créatif".
Pour ma part, les premiers ateliers n'ont pas était très facile. Non par ce que je ne sais pas écrire, mais surtout car je n'aime pas vraiment que l'on m'impose un cadre... Enfin, par la suite je me suis approprié les thématiques et ça était mieux.

Voici l'une de mes premières productions.
Bonne lecture !


DANS VOTRE PRODUCTION PERSONNELLE, RÉUTILISER DE MANIÈRE RÉCURRENTE L'EXTRAIT DU ROMAN LE BAISER DANS LA NUQUE D'HUGO BORIS.
" Cet homme-là a un secret. Elle le sait, le sent, le tait. Il n'y a pas que son allure de Britannique, il y a sa tristesse, certains jours. Comme un chagrin en intérim, un silence qui pleure, quelque chose de veuf. "


Elle le sait, le sent, le tait. Elle repense souvent au soir de leur rencontre. Cela la remplit de joie mais la plonge inexorablement et inexplicablement dans une mélancolie profonde. Il est là. Devant elle, maintenant. Elle ne comprend pas bien ce qu'il attend d'elle. Tout ce dont elle se doute c'est que cet homme là a un secret. Elle aimerait que ce ne soit pas le cas mais malgré elle, elle le sait, le sent, le tait.
Elle l'aime et c'est bien ça l'ennui. Il n'y a pas que son allure de Britannique qui est charmante. Il y a sa tristesse, certains jours. Elle ferait n'importe quoi pour son amour. Elle est désespérée, malheureuse, suicidaire. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle ne sait plus pourquoi elle est assise dans ce pub lugubre, de mauvais goût, ce pub déserté par les clients habituels du vendredi soir... Vendredi soir. Elle était habituée à aimer ce moment de la semaine. Mais ce soir ? Que fait-elle là ? Elle ne sait plus. Qui est cet homme ? Il y a dans l'air comme un chagrin en intérim, un silence qui pleure, quelque chose de veuf. De qui est-ce la faute ? A-t-il dit ce qu'elle redoutait ? Est-elle en train de saigner ? Oui, elle saigne.

Elle a mal. Elle voudrait crier que cet homme-là a un secret, mais elle ne peut s'y résoudre. Pourtant elle le sait, elle en est certaine maintenant. Son allure de Britannique ne le pardonne même pas. Il n'a pas le droit. Les mouches elle-mêmes devrait arrêter de voler ! Elle le sent mais ne veut pas y croire. Cet homme là reste silencieux mais ces yeux relatent quelque chose de veuf. Ils sont bleus sombres, comme la mer après l'orage.

Maintenant, c'est le silence. Oppressant. Elle veux le faire souffrir ! Toujours le silence... Tout ce qu'elle veut, elle, c'est qu'il parle, qu'il lui révèle ce secret. Elle sait pertinemment qu'il en a un, « it's obvious » comme semble narguer son allure de Britannique. Elle pourrait mourir sur place, tellement ce silence l'opprime. Et sa douleur ? Et son chagrin ? Il s'en fiche. Elle a mal, elle le tait.

Quand elle y repense, sa vie avec lui n'a été ponctuée que de non-dits et de chagrins en intérim. C'est le propre de cet homme-là, sa nature profonde. Quand elle y réfléchit, elle voudrait que ça cesse. Oui, fini ce silence ! Parle ! Pleure ! Que ça finisse bon-sang.

Il y a quelque chose de veuf. Beaucoup chez lui, un peu chez elle. Maintenant, l'attente fait place à la déchirure, le silence aux sanglots et la tristesse à la mélancolie.
Elle le tait. Le dire à haute voix le rendrait réel. Ce secret devrait, pour toujours, rester dans les profondeurs de l'oubli. Comment allait-elle être jugée ? Cela ne se faisait pas, chez ces femmes là. Il lui semblait entendre : « Quand on a un homme, on sait le garder ! ». Pourtant, cet Anglais là n'a jamais voulu appartenir à qui que ce soit. Et que dire de sa tristesse si particulière ? Après tout, elle est un poids dans l'histoire de leur couple. Ce chagrin, c'est celui d'un homme qui cache quelque chose et qui ne sait comment faire pour être totalement lui-même.

Non, il n'aimait plus cette femme. En vérité, il n'aimerait plus aucune autres femmes.
Il sait qu'elle ne s'en remettra jamais. Il sent qu'il restera pour elle, le regret de sa vie. Mais il le tait.

Pourquoi écrire ?

Hello!

Je n'ai pas écrit depuis bien longtemps. Pourtant, je n'ai pas cessé de penser, d'analyser le monde autour de moi. Mais j'ai remis en question le support d'un tel blog. Qui le lit ?
Est-ce-que j'écris pour être lu ou juste pour expier mes maladresses ? Est-ce-que ce que j'écris apporte quelque chose à ce qui me lise ? Je ne pense pas.

J'ai envie de me lancer dans la rédaction journalistique. Est-ce, à l'instar des torsades en scoubidous, une lubie passagère ? On verra. Je vais tenter d'être pigiste pour quelques magazines que j'aime.