De tout, de rien et parfois du linge sale lavé en public.
Confessions et tribulations d'une fille qui avait 18 ans lors du premier billet.
Un défouloir comme il n'y en a pas d'autre.

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vendredi 31 mai 2013

Puisque je suis grande

Quelle place pour le passé dans ma relation à l'autre ?

Je suis souvent tentée de vouloir recommencer brand new et, en même temps, tentée de vouloir partager les choses de mon passé dont je suis fière et d'autres qui relèvent d'avantage du trauma.
Mais, comment me détacher de mon passé - pour enfin m'épanouir, si je trouve sans arrêt l'envie de m'y replonger ? Car le fait de revivre à travers les mots les traumas du passé, ça ne les rend que plus réels.

Alors allons-y, cela n'a jamais était écrit. A partir de là on pourra dire, que je commence à guérir.

Orléans - droit de l'image

Je sais que tu devais partir. Je ne t'en veux plus. J'ai pleuré quand j'ai relu toutes les lettres que tu avais pu m'écrire et je suis désolée de n'avoir pas étais une gentille fille en ne répondant que rarement.
L'idée du contact avec toi fut prohibée, ta tête découpée de toutes les photos et ma mère me fit activement participer au massacre photo-visuel d'une partie de moi-même. En tant qu'enfant on ne se rend pas compte quand les adultes ont tords, qu'ils sont fous, qu'ils feraient mieux de ne pas nous avoir à charge... Je suis désolée d'avoir été une victime consentante. Tu sais, je porte toujours en moi cette culpabilité, cette révolte et cette haine qui sont celles de la femme qui m'a élevé.

J'étais tiraillée et je voulais faire souffrir tout le monde autant que je pouvais souffrir moi. Tant bien que, je n'ai presque aucun souvenir de ce que j'ai pu faire de ma vie entre l'âge de 8 ans et 14 ans. Ton absence à creusée une tombe au sein de mon cœur et pendant toute cette période, j'étais un peu morte.

Enfin, le lycée. Je perds dix kilos, mets des décolletées, me maquille, sors avec des garçons. Je découvre la vie, mais toi, tu n'es pas là pour me protéger. Puis, je vadrouille, je me perds, je n'ai pas d'attache et je fais du mal aux gens, comme s'il fallait que je sente la haine et la peine pour me sentir vivante. Je n'ai, jusque là, jamais su procéder autrement.

Aujourd'hui je suis là où tu es.
Je sais que tu veux repartir mais, moi, je ne veux pas. Égoïsme ? Non. Je suis une adulte mais je crois que j'ai le droit de dire, que j'ai besoin de mon papa.

1 commentaire:

Heïdi a dit…

It's been a while since I didn't have a look at your website and this article is so well written, it almost made me cry so I just want to wish you all the best, good luck and keep on living your life because we have just one. We all have a lack of something in our heart and we have to live with that even if is difficult.